La cligne-musette est un ancien nom du jeu de cache-cache. Mais c'est aussi ma besace à images, où je dépose les photographies cueillies à chaque clin d'oeil...
Les coquelicots ont fané, refleuri, sont passés à nouveau, et toi ? J'espère que tout va bien, simplement.
N
Nikopol
08/04/2014 10:49
Jolies ces photos et ce regard différent posée sur le monde.<br />
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Je suis tombé ici en cherchant les 79 carrés<br />
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Amitiés.<br />
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Nikopol. (http://studionikopol.com)
C
Cédric
18/03/2014 10:22
Les coquelicots vont bientôt pousser de nouveau. L'occasion de faire une nouvelle séance ? <br />
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Ou tu préférera peut-être des photos de choux ? ;-)
C
Cédric
10/02/2014 07:20
Encore et toujours. Merci ! Bientôt un an que tu n'as pas posté sur la cligne-musette. Une surprise pour nous dans 4 jours ? J'espère ! ;-)<br />
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Cédric.
S
Soslan
19/02/2013 21:00
« Depuis l’enfance, je sens l’étrange pouvoir de l’amour comme un don qui me viendrait d’ailleurs. Quelque chose qu’on ne choisit pas, qui vous emporte, qui vous guide. On trébuche tant qu’on n’a pas compris ça, qu’il faut se soumettre, marcher dans l’amour comme dans une forêt. Il arrive qu’on ait soit et faim. Il arrive qu’on se déchire, qu’on s’épuise, qu’on se désertifie, mais l’amour vous reprend. Un jour ou l’autre, il vous retrouve.<br />
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J’ai traversé des champs de douleurs, mâché l’amertume, lavé le sol avec mes larmes et mon amour est plus vivace aujourd’hui qu’hier, comme ces coquelicots de mon enfance qu’aucun désherbant n’a su exterminer. Je me souviens de ces grandes étendues rouges qui me faisaient rugir de bonheur quand je débarquais enfant dans mon hameau de Beauce. Je sentais que tout ce rouge criait la joie, une allégresse de vivre, une prière en rouge. Le paysage chantait dans les coquelicots et moi avec. Il paraît que c’est une mauvaise herbe, le coquelicot, un chiendent. L’amour est ce réfractaire. On a toujours tenté de l’égorger partout. C’est le duel sanglant de l’ombre et de la lumière.<br />
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(...)<br />
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Et si le coquelicot renonçait à son rouge, si les enfants renonçaient à jour, si mon chien renonçait à son bonheur dans les chemins. Et si le jour renonçait à paraître. Et si tout le vivant renonçait. Ne renonce pas. (...) <br />
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Garde ton regard pour préserver le mien. »<br />
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Marianne Auricoste, <br />
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Lettre de Beauce, suivi de Conversation dans le noir, <br />
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Paris, L’Harmattan, 2001, p. 59, 62.